Ahmed CHERKAOUI (1934-1967)


Né à Bejaad, l'artiste est issu de la grande famille Cherkaoui, dont un des aïeux est un soufi célèbre. Il étudie à l’école coranique et apprend la calligraphie à un très jeune âge. Il poursuit ses études secondaires à Casablanca et approfondit son apprentissage de la calligraphie (« la géométrie de l’âme énoncée par le corps »), une source d’inspiration inépuisable.
Il part à Paris en 1956 pour étudier les arts graphiques à l’Ecole des métiers d’Art. Parallèlement à ses études, il entreprend des recherches en peinture et réalise ses premières compositions figuratives, en peignant des paysages marocains. Son diplôme en poche en 1959, il dessine les maquettes des pochettes de disques pour la Maison Pathé Marconi et expose pour la première fois son travail, des peintures sur toile de jute. Il intègre l’école des Beaux-Arts de Paris en 1960. Il fréquente alors les milieux artistiques parisiens. En même temps, il s’intéresse de près à l’écriture originelle, notamment celle du Coran, aux tatouages, les jeux de tapisserie, les motifs artisanaux, et commence à reproduire des signes inspirés de ce qu’il observe en associant dans son travail cette double culture, occidentale et celle de la tradition arabe et berbère. Il passe une année à Varsovie, où sa peinture va encore évoluer. La même année, il expose pour la première fois au Maroc. Il connaît une consécration de son travail qui commence à prendre de l’ampleur sur la scène artistique internationale. Il obtient en 1962 une bourse de l’Unesco qui lui permet d’effectuer des recherches sur la calligraphie arabe et approfondir le monde du signe berbère. Il a également enseigné le dessin d’art dans un collège technique en France. En 1966, il commence à utiliser de nouveaux supports, dont le cuir : les taches blanches prennent de l’ampleur et les couleurs se concentrent, donnant la primauté au signe, qui se détache du fond. Il décide de rentrer au Maroc en 1967 pour former les élèves de chez lui et contribuer ainsi au développement culturel et artistique de son pays. Il meurt à moins de 33 ans des suites de complications d’une crise d’appendicite. De nombreux hommages lui ont été dédiés depuis sa mort et son œuvre est reconnue sur la scène internationale. Il est considéré comme étant le précurseur de la peinture contemporaine au Maroc en ayant incarné un des moments les plus importants de son histoire.


La danse du serpent, 1964



Sans titre, 1959



Le miroir rouge, 1965



Composition, 1963



Signes, 1965

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