Meki MEGARA (1933)

Né à Tétouan, Meki Megara fait partie de la première génération de marocains admis à l’Ecole des Beaux-arts de la ville. Il se rend ensuite à Séville à l’Ecole des Beaux-arts Santa Isabel de Hungria, puis à Madrid où il obtient le diplôme de l’Ecole supérieure des Beaux-arts San Fernando. Il enseigne la peinture et la perspective à Tétouan dès 1962.
Sa première exposition remonte à 1949. La Banque du Maroc a édité plusieurs pièces de monnaies de collection dessinées par Megara.
Désigné par l’Académie Royale des Beaux-arts de Cadiz, Espagne, comme membre permanent, il représente l’institution espagnole au Maroc, avec Saâd Ben Cheffaj, Abdelkrim Ouazzani et Ahmed Amrani. Après avoir peint des paysages et des portraits « d’après nature », il se dégage des sentiers académiques pour aboutir dans les années 1970 à une expression informelle lyrique. Megara a d’abord utilisé la toile de jute sur laquelle il appliquait des grains de sable avec de la colle et de la couleur où dominaient le bleu, le rouge et le blanc cassé, qui prenaient des reflets diffus, provoquant une certaine transparence et donnaient du relief au tableau. Ses thèmes étaient l’écho de sa propre histoire et reflétaient les remous de sa crise d’identité. Au début des années 1980, on note une nouvelle direction dans ses recherches. Le tableau se compartimente, une partie est traitée dans la même veine que sa peinture précédente et l’autre comporte des silhouettes de personnages ou certaines parties du corps humain agrandies démesurément. Dans son oeuvre récente, nettement distincte des travaux précédents, marquée par l’abandon du volume et le retour à la surface, Megara s’en excuse presque et semble difficilement admettre la paternité de « ces couleurs qui flamboient, de ces ciels qui chantent, de cette terre qui dégorge des chevelures de larve ». Megara les justifie par un rapprochement du goût ambiant et une issue à l’isolement de l’artiste. « Ce qui m’importe, c’est de dialoguer avec le spectateur ; ou plutôt de mettre en dialogue la toile et celui qui la contemple. S’il ne se produit rien, c’est que la toile est un objet sans vie, fossilisé. »


Sans titre



Sans titre, 1997



Sans titre, 1969



Sans titre



Sans titre

Posts les plus consultés de ce blog

Jilali GHARBAOUI (1930-1971)

Abdelkebir RABI (1944)

Mohamed BEN ALI RBATI (1861-1939)