Jilali GHARBAOUI (1930-1971)
Jilali Gharbaoui est
un peintre marocain non figuratif. Il est considéré comme « le premier peintre marocain à
avoir choisi ce mode d'expression picturale ». Après la mort
de son père puis de sa mère alors qu'il a une dizaine d'années, Jilali
Gharbaoui est accueilli dans un orphelinat. Après des études secondaires à Fès, il devient marchand de journaux le jour
et suit le soir, durant plusieurs années, les cours de l'Académie des arts de
la ville.
Grâce à Ahmed Sefrioui, alors Directeur des Beaux-arts de Rabat, il obtient en 1952 une bourse pour l'Ecole des beaux-Arts de Paris, fréquentant ensuite l'académie Julian. Intéressé par l'impressionnisme, la peinture hollandaise ancienne et l'expressionnisme allemand, il commence à se tourner vers l'abstraction. De cette époque datent ses premières crises connues. De retour au Maroc en 1955, il s'installe à Rabat. Après une première tentative de suicide, il fréquente régulièrement l'hôpital Moulay Youssef et l'hôpital psychiatrique de Salé. À la suite d'une deuxième tentative de suicide, le peintre Farid Belkahia lui cède sa candidature à l'Accademia delle Belli Arti de Rome; il y demeure près d'une année, visite la Sicile puis rentre, gravement malade, au Maroc. En 1957 Jilali Gharbaoui effectue un premier séjour au monastère bénédictin de Tioumliline, situé dans le Moyen Atlas à 5 kilomètres d'Azrou, qui sera fermé en 1968. Une exposition itinérante présente ses œuvres aux États Unis. Au San Francisco Museum of Modern Art où il expose parmi d'autres artistes marocains, il reçoit le Premier Prix. Revenu à Paris en 1959, Jilali Gharbaoui est introduit par Pierre Restanty avec qui il s'est lié d'amitié ainsi qu'avec Henri Michaux, dans le groupe des "informels" au Salon Comparaisons et est sélectionné pour une exposition itinérante au Japon, au Mexique et en Allemagne. « Ses gestes colorés sont autant de lumière qui font vibrer la matière au sein de la couleur. Cette gestualité impulsive traduit bien l'hyper-émotivité du personnage, le côté vibratile de ses pulsions physiques et mentales », notera Restany en 1990. À Rabat en 1960 et à Tioumliline en 1962, Jilali Gharbaoui traverse l'échec de deux liaisons sentimentales. À partir de 1963 il est admis pendant plusieurs semaines à l'hôpital Moulay Youssef où il reçoit des soins par électrochocs. En 1966 et 1967 il effectue des voyages à Paris et à Amsterdam. À partir de 1968 il séjourne à l'hôtel de la Tour Hassan de Rabat où il exécute pour un collectionneur de très nombreuses gouaches. En 1971 Jilali Gharbaoui loge à Paris chez le critique d'art Pierre Gaudibert. Victime de sa consommation d'alcool et de drogue il meurt sur un banc public au Champ-de-Mars et sera enterré à Fès.
Grâce à Ahmed Sefrioui, alors Directeur des Beaux-arts de Rabat, il obtient en 1952 une bourse pour l'Ecole des beaux-Arts de Paris, fréquentant ensuite l'académie Julian. Intéressé par l'impressionnisme, la peinture hollandaise ancienne et l'expressionnisme allemand, il commence à se tourner vers l'abstraction. De cette époque datent ses premières crises connues. De retour au Maroc en 1955, il s'installe à Rabat. Après une première tentative de suicide, il fréquente régulièrement l'hôpital Moulay Youssef et l'hôpital psychiatrique de Salé. À la suite d'une deuxième tentative de suicide, le peintre Farid Belkahia lui cède sa candidature à l'Accademia delle Belli Arti de Rome; il y demeure près d'une année, visite la Sicile puis rentre, gravement malade, au Maroc. En 1957 Jilali Gharbaoui effectue un premier séjour au monastère bénédictin de Tioumliline, situé dans le Moyen Atlas à 5 kilomètres d'Azrou, qui sera fermé en 1968. Une exposition itinérante présente ses œuvres aux États Unis. Au San Francisco Museum of Modern Art où il expose parmi d'autres artistes marocains, il reçoit le Premier Prix. Revenu à Paris en 1959, Jilali Gharbaoui est introduit par Pierre Restanty avec qui il s'est lié d'amitié ainsi qu'avec Henri Michaux, dans le groupe des "informels" au Salon Comparaisons et est sélectionné pour une exposition itinérante au Japon, au Mexique et en Allemagne. « Ses gestes colorés sont autant de lumière qui font vibrer la matière au sein de la couleur. Cette gestualité impulsive traduit bien l'hyper-émotivité du personnage, le côté vibratile de ses pulsions physiques et mentales », notera Restany en 1990. À Rabat en 1960 et à Tioumliline en 1962, Jilali Gharbaoui traverse l'échec de deux liaisons sentimentales. À partir de 1963 il est admis pendant plusieurs semaines à l'hôpital Moulay Youssef où il reçoit des soins par électrochocs. En 1966 et 1967 il effectue des voyages à Paris et à Amsterdam. À partir de 1968 il séjourne à l'hôtel de la Tour Hassan de Rabat où il exécute pour un collectionneur de très nombreuses gouaches. En 1971 Jilali Gharbaoui loge à Paris chez le critique d'art Pierre Gaudibert. Victime de sa consommation d'alcool et de drogue il meurt sur un banc public au Champ-de-Mars et sera enterré à Fès.
Composition, 1955
Sans titre, 1955
Sans titre, 1959
Sans titre, 1964
Sans titre, 1969